Komorebi

L’automne, douce mélancolie teintée de pourpre.

Doux paradoxe de cette saison morte qui se veut nouveau départ. L’harmonie de la saison du signe de la Balance, l’équilibre entre la lumière et l’obscurité, le yin et le yang, l’énergie et la vitalité, la vie et la mort. L’automne, souvent perçue comme déstabilisante par la pression tacite qu’implique sa rentrée, délaissée car transitoire, nous rappelle que tout est éphémère, cyclique. Elle aide à relativiser.

Les feuilles aux dégradés orangés virevoltant librement avant de crépiter sous nos pas, la lumière de l’été indien se reflétant dans les flaques d’eau, la nostalgie de l’été qui fait gronder ses derniers orages, les vestes qui n’osent pas encore être manteaux, l’excitation d’une fête d’Halloween qui ne se célèbre plus autant qu’on le voudrait, le dilemme matinal capuche ou parapluie pour les plus téméraires, les citrouilles creusées avec empressement pour y retirer la chair et y déposer des bougies, le vernis couleur burgundi, les cyclamens roses qui prolifèrent à outrance entre les racines des arbres, les envies de promenade en forêts et cueillette aux champignons, le motif pieds de poule, la texture brillante des marrons rigoureusement sélectionnés et récoltés comme des trésors.

La pluie, fine ou diluvienne, qui, loin de me démoraliser malgré le manque d’ensoleillement, fait écho à l’univers anglophone que j’affectionne tant. Cette pluie qui dépose un rayon de soleil sur mes souvenirs. Une irrépressible tentation d’aller arpenter les fripes de Camden Market, d’écouter une playlist d’Indie pop rock ; The Strokes, The Kooks ou encore Peach Pit. Pour les plus humeurs plus frileuse, il reste l’option du plaid accompagné d’un roulé à la cannelle crémeux et d’un bouquin réconfortant.

L’automne, douce mélancolie teintée de pourpre.

Komorebi*
*du japonais : lumière du soleil qui filtre à travers les feuilles des arbres

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« Down by the water
Where the auburn leaves were shinin’ » – Noah Cyrus, The Hardest Part

« Ah September ! You are the doorway to the seasons that awakens my soul. » – Peggy Toney Horton

Autumn makes me feel alive like no other seasons…

The sweet paradox of this off-season which wants to be a new start. The harmony of the season of the sign of Libra, the balance between light and dark, yin and yang, masculine and feminine, energy and vitality, life and death. Autumn, often perceived as destabilizing by the tacit pressure implied by its return to school, neglected because transitory, reminds us that everything is impermanent, cyclical. It helps to relativize. The only constant is change.

Leaves in shades of orange twirling freely before crackling under our feet, the light of Indian summer reflecting in the puddles, the nostalgia of summer rumbling its last storms, jackets that dare not still being coats, the excitement of a Halloween party that is no longer celebrated as much as we would like, the morning dilemma of a hood or an umbrella for the more adventurous, the pumpkins dug eagerly to remove the flesh and place candles there, the burgundi nail polish, the pink cyclamen which proliferate excessively between the roots of the trees, the desire for walks in the forests and picking mushrooms, the brilliant texture of chestnuts rigorously selected and harvested like treasures.

The rain, fine or torrential, which, far from making me feel sad despite the lack of sunshine, echoes the English atmosphere that I always hold close to my heart.
This rain that leaves a sunbeam on my memories. An irrepressible temptation to go and browse the second-hand clothes at Camden Market, to listen to an Indie pop rock playlist; The Strokes, The Kooks and even Peach Pit. For those in a more chilly mood, there is still the option of a cozy blanket with a creamy cinnamon roll and a comforting book.

Autumn, sweet melancholy tinged with purple shades.